« Chaque année, il y en a de plus en plus » : comment reconnaître l’ambroisie et s’en débarrasser au mieux

Avec la Nièvre et le Jura, la Saône-et-Loire fait partie des départements les plus touchés par la progression de l’ambroisie à feuilles d’armoise. La Bresse est d’ailleurs très impactée. Un atelier d’arrachage collectif était organisé à Ormes lundi 7 juillet afin de sensibiliser le grand public aux dangers de cette plante.
Chloé Riste - 11 juil. 2025 à 07:00 | mis à jour le 14 juil. 2025 à 19:18 - Temps de lecture : 3 min

Dans le cadre du Contrat local de santé du Syndicat mixte du Pays de la Bresse bourguignonne, un atelier d’arrachage collectif d’ambroisie à feuilles d’armoise - cette plante invasive et hautement allergène - était organisé lundi 7 juillet sur une parcelle attenante au cimetière d’Ormes. Le premier du type sur la Bresse bourguignonne. L’objectif : sensibiliser les habitants aux dangers de la plante. C’est Marine Haas, responsable des pôles formation et santé du végétal à la Fredon Bourgogne-Franche-Comté, un syndicat professionnel agricole expert au service de la santé du végétal, de l’environnement et des humains, qui est en charge de cette rapide formation.

 

Marine Haas, responsable des pôles formation et santé du végétal à la Fredon Bourgogne-Franche-Comté, s’occupe de cet atelier.   Photo Chloé Riste

Comment reconnaître l’ambroisie à feuilles d’armoise ?

C’est devant une petite dizaine de personnes que cette dernière a expliqué les caractéristiques permettant de reconnaître cette plante. Elle a des feuilles triangulaires très découpées, de couleur verte des deux côtés. Sa nervure centrale est blanche des deux côtés et sa tige poilue devient rouge sur les plans plus âgés. On peut également apercevoir ses épis floraux. À noter que l’ambroisie à feuilles d’armoise peut atteindre 10 cm comme deux mètres de hauteur.

 

 

 

 

 

« On pourrait en arracher du matin au soir »

« On en voit tout autour de nous, on n’ose même plus se promener tellement il y en a. Chaque année, c’est de plus en plus, on pourrait en arracher du matin au soir, c’est désespérant », réagissent Edwige et Alain, de Simandre. Sur leur terrain, l’ambroisie est apparue il y a cinq ans. Alain trouve d’ailleurs de l’ambroisie en fleurs lors de cet arrachage collectif. « Je m’intéresse aux plantes. Cet atelier m’a permis d’identifier l’ambroisie. Quand on la côtoie, on retient plus facilement. On comprend également mieux les problématiques des agriculteurs face à cette plante », déclare Alice Waring, simandrine également.

 

Alice Waring, simandrine, participe à l'atelier d'arrachage collectif. Photo Chloé Riste

 

L’arrachage manuel ? Toujours avec des gants

Le petit groupe participera à cet arrachage manuel qui doit toujours se faire avec des gants afin d’éviter le contact avec l’allergène qui, à force d’exposition répétée, peut créer des allergies. Un masque à poussière et des vêtements couvrants doivent être enfilés si l’ambroisie est en fleurs.

La plante est invasive et s’installe dans les champs, les friches, les chantiers ou encore les bords de route.   Photo Chloé Riste


Le site ambroisie-risque.info donne également quelques conseils : « l’arrachage doit intervenir de préférence le plus tôt possible. En cas d’ambroisie en pollen, privilégiez une intervention au lever du soleil ou en fin de journée. Une fois la plante déracinée, la laisser dessécher sur le sol afin d’éviter la dissémination involontaire. Une plante arrachée ne doit jamais être compostée pour éviter la dispersion de graines avec les racines. Lorsqu’une action de lutte a été mise en place, il faut s’assurer qu’il n’y a pas d’éventuelles repousses au cours de la saison, ou les années suivantes. Généralement, une seule intervention par an ne suffit pas. » Les personnes intéressées peuvent également retrouver sur ledit site des recommandations sur le fauchage, le désherbage chimique, le nettoyage après intervention dans une parcelle infestée, le broyage, le labour, etc.

Élus et citoyens peuvent signaler la présence d’ambroisie sur la plateforme et l’application mobile « Signalement ambroisie » en envoyant un mail à contact@signalement-ambroisie.fr ou en téléphonant au 09 72 37 68 88. Les signalements sont automatiquement géolocalisés et répertoriés sur une carte nationale. Les collectivités concernées sont ensuite contactées pour faire en sorte que l’ambroisie soit détruite.

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