Nématode du pin

Le Nématode du pin (Bursaphelenchus xylophilus) est un ver microscopique originaire d’Amérique du nord, espèce exotique invasive, elle menace les essences de résineux et plus particulièrement les pins.

Pour se déplacer d’arbre en arbre ce ver doit obligatoirement passer par un hôte, un coléoptère du genre Monochamus et plus précisément Monochamus galloprovincialis  en Europe.

Arrivé en Europe en 1999, au Portugal puis en Espagne, le Nématode du pin est inscrit depuis le 8 mai 2000 dans les directives Européennes et est classé organisme de quarantaine prioritaire.

En Provence-Alpes-Côte-d’Azur les missions de surveillance sanitaire sont déléguées par le SRAL à FREDON Provence Alpes Côte d’Azur.

Leurs caractéristiques

Son nom d'espèce signifie « qui aime le bois ». Il lui a été donné car c'est une espèce qu'on trouve dans le bois de certains résineux malades ou morts. Sa taille est un peu moins d’un millimètre de long avec un aspect translucide.

Les premiers critères utiles sont morphologiques (forme des spicules, de la bourse, de la vulve, de l'extrémité de la queue de la femelle et du stylet), mais distinguer à l'œil ce nématode d'autres espèces non pathogènes du même genre (Bursaphelenchus) est impossible en raison de morphologies très semblables. Seule une analyse moléculaire basée sur les ADN permet de le différentier avec certitude. 

C'est une espèce considérée comme invasive, qui est en pleine expansion depuis plusieurs décennies et qui fait maintenant l'objet de mesures de quarantaine et désinfection obligatoire des bois

La lutte

Elles se réalisent en 3 axes :

La surveillance en sites sensibles : Un site sensible est un site stockant ou recevant du bois, du matériel en bois tel que des palettes ainsi que des écorces de conifères. Ces sites peuvent donc être des scieries, des magasins de matériaux stockant des palettes ainsi que des pépinières et jardineries… Dans chaque département une dizaine de prélèvements sont réalisés dans ces sites. La première moitié de ces prélèvements est réalisée sur palettes (de préférence en provenance du Portugal et de l’Espagne). L’autre moitié sur des sacs d’écorce de pins (généralement de pins maritimes)

La surveillance en peuplements forestiers : Deux types de peuplements sont distingués, les peuplements à proximité de sites sensibles, dis à risque (situés à moins de 5 Km) et les peuplements dis de surveillance globale (situés à plus de 5 Km). Dans chaque département une dizaine de prélèvements sont réalisés dans chacun de ces types sur des pins rougissant ou dépérissant. 

La surveillance sur le vecteur : Des pièges sont posés dans les massifs forestiers de la région afin de capturer des Monochamus galloprovincialis et de vérifier s’ils étaient porteurs ou non du Nématode du pin.