Pyrale du buis

Cydalima perspectalis 

Originaire d'Extrême-Orient, la pyrale du buis a très probablement été introduite en France via le commerce de variétés ornementales de buis en 2006. La chenille est vert-clair strié longitudinalement de vert foncé. Elle mesure de 3 à 4 cm lors du cinquième et dernier stade larvaire. Sa tête est noire luisante.

Tout le long de son corps des verrues noires et des poils blancs sont observables. Précisons que cette chenille n’est pas urticante, elle ne représente donc pas de danger pour l’Homme et les animaux.

Leurs caractéristiques

L’adulte est un papillon de nuit de 3 à 4 cm d’envergure.  Il existe deux types de coloration : une bicolore avec des ailes blanc nacré entourées d’une bande brun clair et une autre de couleur brune.

Les deux formes présentent chacune une tache en forme de demi-lune sur l'avant de l'aile antérieure. L’adulte pond des œufs au cœur des massifs de buis à partir du printemps puis plusieurs générations se succèdent au cours de l’année jusqu’en octobre. Le pic d’observation des adultes se situe en juin et en septembre.

La colonisation

Le buis prend rapidement un aspect grillé desséché et certaines plantes dépérissent très rapidement, même de très grands et vieux sujets. Quel que soit le milieu (rural ou urbain), une très grande quantité de buis est défoliée par cette espèce exotique.

La colonisation des sites est très rapide. Il est fortement déconseillé de composter les végétaux atteints en l’état (nécessité de les transformer en broyat fin). En l’espace d’une dizaine d’années, la pyrale du buis a colonisé la quasi-totalité du territoire, à partir de l’Est de la France. Cette prolifération s’explique par le fait que la pyrale du buis a très peu de prédateurs naturels en Europe et qu’il existe peu de moyens de lutte efficaces.

La lutte

Afin de limiter l’infestation d’une année à l’autre, retirer les feuilles mortes et autres débris accumulés autour des buis. Les rameaux et les feuilles attaqués peuvent être coupés et broyés finement ou incinérés en conteneur fermé lorsque l’infestation est repérée de manière précoce. En cas de forte infestation, l’arrachage du buis permet de limiter la propagation du ravageur. 

L’installation de pièges à phéromones permettra de limiter le nombre de chenilles. Ils doivent être posés d’avril à octobre et relevés tous les 3 jours. A partir de 20°C la chenille se met en activité. 

L’observation attentive des plantes permettra de déceler la présence des premières jeunes chenilles. Lorsque les chenilles seront visibles l’application d’un insecticide biologique à base de Bacillus thuringiensis sera alors appropriée en situation d’infestation.