Le nématode du pin (Bursaphelenchus xylophilus), un ver microscopique originaire d’Amérique du Nord, a été détecté pour la première fois en France métropolitaine, sur la commune de Seignosse (Landes). Sa présence a été confirmée par le Laboratoire National de Référence (Anses), à la suite d’un prélèvement réalisé par FREDON Nouvelle-Aquitaine dans le cadre du dispositif national de surveillance.

Pourquoi est-il problématique
Le nématode du pin (Bursaphelenchus xylophilus) est un ver microscopique originaire d’Amérique du Nord. Invisible à l’œil nu, il s’attaque à certains conifères, principalement aux pins, en bloquant la circulation de la sève dans l’arbre. Les arbres infestés se dessèchent rapidement et meurent en quelques semaines : on parle alors de maladie du pin.
Ce parasite est classé organisme de quarantaine prioritaire par l’Union européenne, en raison des dommages importants qu’il peut causer aux forêts et à la filière bois. Il ne présente aucun risque pour la santé humaine ni animale, mais constitue une menace majeure pour l’équilibre écologique et économique de nos massifs forestiers.
Comment se propage-t-il ?
Le nématode du pin se déplace grâce à un insecte vecteur autochtone, le longicorne du pin (Monochamus galloprovincialis). Lorsqu’il vole ou pond sur un arbre sain, cet insecte peut involontairement transmettre le nématode.
La propagation peut aussi se faire par les mouvements de bois contaminé : grumes, palettes, emballages, ou tout autre matériau en bois non traité. C’est pourquoi des mesures strictes de transport et d’importation du bois sont mises en place pour limiter les risques d’introduction et de diffusion du parasite.

Surveillance de la cime des pins par drone
Que dit la réglementation ?
Suite à la détection du nématode du pin à Seignosse (Landes), un arrêté préfectoral a été pris pour délimiter la zone concernée et encadrer les mesures de lutte. Ce dispositif s’inscrit dans la surveillance officielle des organismes de quarantaine, pilotée par les services régionaux de l’alimentation (SRAL) du Ministère de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire, avec l’appui technique de FREDON Nouvelle-Aquitaine.
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Que faire en cas de suspicion ?
Si vous observez des pins présentant un dépérissement anormal (aiguilles brunissant, branches se desséchant rapidement, arbres morts sans cause apparente) :
- Ne touchez pas au bois suspect
- Notez l’emplacement précis (adresse ou coordonnées GPS)
- Contactez immédiatement la DRAAF, ou votre FREDON régionale
Par la délagation et suite à la demande du SRAL, les équipes de FREDON Nouvelle-Aquitaine pourront effectuer des prélèvements et analyses pour confirmer ou non la présence du parasite.
La première capture en France
En octobre 2025, le nématode du pin a été détecté pour la première fois en France métropolitaine, sur la commune de Seignosse (Landes). Cette découverte a été confirmée par le Laboratoire National de Référence (Anses), à la suite d’un prélèvement réalisé par FREDON Nouvelle-Aquitaine, sur signalement du Département de la Santé des Forêts (DSF).
Dès la confirmation du résultat, les services de l’État, FREDON Nouvelle-Aquitaine et les acteurs de la filière forêt-bois se sont réunis autour du préfet de Nouvelle-Aquitaine pour définir un plan d’action immédiat. Ce plan prévoit une surveillance renforcée de la zone.
Cette détection, bien que préoccupante, démontre l’efficacité du dispositif de surveillance mis en place sur le territoire et la mobilisation rapide de tous les acteurs pour protéger les forêts régionales.

Méthodes de surveillance

