La flavescence dorée de la vigne est une maladie à phytoplasme (bactérie sans paroi) épidémique et incurable qui provoque des dégâts importants sur le vignoble en France.
A l’exception de l’arrachage ou de la destruction des ceps contaminés, il n’existe aucun traitement curatif des ceps contaminés. Ses conséquences rendent la lutte indispensable et obligatoire. Elle dispose d’un statut d’organisme de quarantaine au niveau européen et fait l’objet d’un arrêté national définissant la lutte obligatoire.
La Transmission
La transmission et la dispersion de la flavescence dorée sont réalisées par un insecte vecteur, la cicadelle Scaphoideus titanus, et par la mise en circulation de plants contaminés.
La cicadelle vectrice est un insecte piqueur suceur inféodé à la vigne d’une génération par an. Les larves naissent saines et deviennent infectieuses après avoir ingéré le phytoplasme lors d’une prise alimentaire sur un cep contaminé.
Les symptômes et dégâts
Les symptômes de la flavescence dorée sont visibles à partir de la véraison (mi-août). Ils sont liés à une mauvaise circulation de la sève du fait de la présence du phytoplasme dans les canaux conducteurs. Selon les conditions climatiques annuelles, certains ceps peuvent exprimer des symptômes à partir du mois de juin et d’autres que durant le mois de septembre.
Les symptômes des jaunisses de la vigne sont :
- Coloration des feuilles en rouge (cépages rouges) ou en jaune (cépages blancs)
- Enroulement des feuilles vers la face inférieure (plus ou moins visible selon les cépages)
- Non aoûtement des sarments (port retombant)
- Dessèchement partiel ou total des grappes
Ils doivent être présents simultanément et peuvent s’exprimer sur un seul sarment jusqu’à sur la totalité du cep.
Ces symptômes apparaissent au minimum un an après la contamination de la souche. Cette dernière est contaminante durant ce laps de temps.
/!\ le bois noir est une autre jaunisse de la vigne liée à un phytoplasme dont les symptômes sont identiques à ceux de la flavescence dorée. Il n’est pas possible de distinguer ces deux maladies visuellement, seule une analyse génétique en laboratoire permet de faire la discrimination.
Elle entraine une baisse de la production du fait d’un desséchement des grappes puis un dépérissement des ceps.
La lutte
La lutte est indispensable et obligatoire. Elle doit être réalisée collectivement pour être efficace et fait appel à plusieurs méthodes complémentaires :
- Plantation de matériel sain
- Vigilance individuelle et signalement des ceps porteurs de symptômes
- Prospection collective du vignoble pour détecter les ceps porteurs de symptômes
- Maitrise des populations du vecteur lorsque nécessaire
- Arrachage ou destruction de tous les ceps présentant des symptômes de jaunisse
Lorsque ces mesures sont correctement appliquées, la flavescence dorée ne progresse pas et le vignoble peut être assaini progressivement.
/!\ Les repousses de vitis sauvages (porte-greffes) peuvent être contaminées mais n’expriment pas de symptômes. Leur présence à proximité du vignoble peut constituer un réservoir infectieux entrainant des risques de recontamination des parcelles.