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L'ambroisie à feuille d'armoise, une plante nuisible, a été signalée dans la commune. Une campagne d'arrachage est programmée pour le mois de juin
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Elle a été signalée la première fois à Freneuse et Méricourt en 2018. L’ambroisie à feuille d’armoise, une plante particulièrement allergène, est parvenue à coloniser plusieurs parcelles agricoles et le bord de la D37, sur une cinquantaine d’hectares.
Depuis 2017, le Code de la santé publique la classe parmi les « espèces végétales nuisibles à la santé humaine ». Le pollen de cette plante originaire d’Amérique du Nord « entraîne des symptômes allergiques sévères (rhinite, conjonctivite, eczéma, urticaire…) et peut provoquer l’apparition ou l’aggravation de l’asthme ». L’Agence régionale de santé a confié à la Fredon Ile-de-France – Fédération régionale de défense contre les organismes nuisibles – une mission de surveillance de l’ambroisie. C’est cet organisme qui avait reçu le signalement de 2018 et qui s’était rendu sur place pour constater que la zone infestée est très vaste.
Rare en Ile-de-France
« L’ambroisie à feuille d’armoise est encore rare en Ile-de-France, explique Cécile Ahouandjinou, chargée de mission à la Fredon. Ce foyer est ancien et conséquent. » Sur la carte que publie la Fredon, le foyer de Freneuse-Méricourt est le seul situé à l’ouest du département des Yvelines. En 2020, la plante a été observée dans 20 communes d’Ile-de-France.
Contrôler le foyer
Des actions peuvent être menées pour en limiter l’expansion. Il s’agit moins d’éradiquer – un objectif clairement hors de portée, les graines pouvant rester dix années dans le sol avant de s’exprimer – que de « contrôler le foyer », par arrachage ou par fauchage de la plante. Dans le cadre de la journée mondiale de l’environnement, le 5 juin prochain, la commune va organiser avec la Fredon un chantier d’arrachage volontaire. Une telle opération doit se dérouler avant la floraison (entre les mois d’août et d’octobre).
L’ambroisie à feuille d’armoise n’est pas seulement nuisible à la santé humaine : elle a des effets néfastes sur la biodiversité dans les zones humides et, quand elle colonise des parcelles agricoles, peut engendrer des pertes de rendement.
La Fredon a observé qu’en 2020, « les principales sources d’introduction [d’Ambrosia artemisiifolia] semblent être l’alimentation pour oiseaux et le terreau ».
Cécile Ahouandjinou constate que « peu de gens connaissent la problématique de l’ambroisie à feuille d’armoise. Cette plante déjà n’est pas facile à reconnaître. Elle ne doit pas être confondue avec l’armoise commune. » Le chantier d’arrachage du 5 juin permettra au moins de « diminuer le risque sanitaire ».