L'ambrosia artemisiifolia, plus communément appelée ambroisie, est une plante envahissante qui se loge au bord des routes - majoritairement sur les terres agricoles. Elle libère en importante quantité du pollen, à l'origine de fortes réactions allergiques.
Dans un récent rapport, l'Observatoire des ambroisies, en partenariat avec le réseau spécialisé Fredon Bourgogne Franche-Comté, montre que l'Yonne est le département le moins touché de la région. Pour autant, la lutte contre cette herbe reste de rigueur. Sachant que le département "se situe au niveau d'un front de colonisation", zone où prolifère la plante, s'inquiète Marine Haas, responsable du pôle santé du végétal Fredon.
Mais aussi parce que "l'ambroisie a augmenté, en 2022, de 43% dans l'Yonne par rapport à l'année dernière", poursuit la membre du réseau. Une situation inquiétante d'autant plus qu'une fois implantée, l'ambroisie peut prendre "une trentaine d'années à être éradiquée.
"Un manque de données"
"Il faut mettre l'accent sur la lutte contre la prolifération de la plante, dans l'Yonne, dès maintenant", insiste Marine Haas. En la matière, par rapport à ses voisins, l'Yonne a pris du retard. "Il y a un manque de données", estime l'experte. Un déficit lié selon elle à un manque de capteurs. Et Marine Haas de noter un autre frein : l'arrêté préfectoral de 2018, permettant le déploiement de référents communaux, "n'impose pas des mesures coercitives" pour la lutte contre cette mauvaise herbe.