Aleurode épineux des citronniers

Aleurocanthus spiniferus (Famille : Aleyrodidae) 

Statut règlementaire : Organisme de Quarantaine (OQ) 

Photos

Pupariums d’A. spiniferus / Source : FREDON Corse 
Pupariums d’A. spiniferus / Source : FREDON Corse 
Œufs et larves / Source : EPPO 
Mâle adulte et couple reproducteur avec des œufs pondus sur la face inférieure d'une feuille de mandarinier / Source : EPPO 

Plantes hôtes

Amelanchier sp., Cercis siliquastrum, Citrus spp., Crataegus sp., Cydonia oblonga, Diospyros kaki, Eriobotrya japonica, Fatsia japonica, Hedera helix, Magnolia sp., Malus sp., Pyrus sp., Parthenocissus sp., Prunus laurocerasus, Punica granatum, Pyracantha sp., Rosa sp., Salix cinerea, Vitis vinifera, Zanthoxylum piperitum 

Morphologie

Adultes : gris-bleu métallique au repos (couleur des ailes), de 1,35 à 1,7 mm de long, les antennes et les pattes sont blanches avec des marques jaune pâle.  

Œufs : jaunes à marron 

Pupariums : (dernier stade larvaire, le seul identifiable) de petite taille (entre 0,3 et 0,8 mm), noirs avec une marge blanche constituée de courts filaments de cire.  

Biologie

Aleurocanthus spiniferus est un piqueur-suceur qui se nourrit de phloème. 

Les œufs sont pondus en spirales caractéristiques, sur la face inférieure des feuilles, par groupes de 35 à 50. Il y a quatre stades larvaires. 

Les pupariums sont regroupés en colonies immobiles sur la face inférieure des feuilles.  

En fonction des conditions, le cycle biologique prend de 2 à 4 mois ; il peut y avoir, en une année, de trois à six générations qui se chevauchent. 

Le développement est fortement favorisé par des températures de 20 à 34°C et par une humidité relative de 70 à 80%. L’espèce ne résiste pas au gel et ne se rencontre pas dans des régions où la température atteint et dépasse 43°C. 

Symptômes et dégâts 

L’aleurode épineux du citronnier peut provoquer des déformations de feuilles et un affaiblissement de la plante. 

De fortes infestations peuvent entraîner la chute des feuilles et même conduire à la mort de jeunes arbres ou plantes trop affaiblies.  

Des dépôts de miellat s’accumulent sur les feuilles et les tiges, favorisant le développement de moisissures noir de suie, donnant au feuillage (voire à la plante entière) un aspect fuligineux.  

La présence de fourmis est fréquente, attirées par le miellat. 

Méthodes de lutte

Lutte biologique : 

Des auxiliaires de lutte biologique peuvent être utilisés, en particulier la coccinelle des aleurodes Delphastus catalinae. 

Lutte chimique : 

Des traitements insecticides à base d’huiles minérales, paraffiniques ou huiles essentielles d’orange, à action physique (contact/asphyxie) sur les larves, peuvent être conseillés dans le respect des usages autorisés pour ces produits, sur les plantes assainies, dès lors qu’une infestation peu importante sans développement de fumagine est observée. 

En cas de fortes attaques : 

- Professionnels : Utiliser des traitements homologués et adaptés. Pour connaitre la liste des produits homologués, consulter le site https://ephy.anses.fr/ 

- Particuliers : Pour rappel, les produits conventionnels sont retirés de la vente aux jardiniers amateurs depuis le 1er janvier 2019. 

Toute personne qui soupçonne la présence de cet organisme nuisible est priée de le signaler immédiatement, en joignant si possible des photos de l’organisme ou des symptômes observés.  


FREDON Corse : 04 95 26 68 81