Géographie : Ce champignon est présent à peu près partout dans le monde, là où des palmiers Phoenix canariensis sont plantés (Argentine, Californie, Floride, Nevada, Iles Canaries, France, Italie, Grèce, Maroc, Japon, Australie,...).
Ordre : Ascomyceta
Famille : Moniliaceae
Statut réglementaire : Aucun
Fiche technique
Plantes hôtes
Ce champignon se développe sur Phoenix canariensis.
Biologie
Fusarium oxysporum f.sp.canariensis obstrue les vaisseaux du xylème, empêche ainsi la circulation de l'eau et provoque le dessèchement des palmes. Ce champignon survit dans le sol et les tissus de la plante sous forme de chlamydospores (spores asexuées), même après arrachage de l'arbre malade. Les restes du système racinaire restant dans le sol après l'arrachage d'un sujet malade, servent alors de réservoir. Cette maladie se transmet d'un individu à un autre et de palme en palme principalement par des outils de tailles non désinfectés. Elle se dissémine sur de grandes distances par le transport d'individus ou de graines contaminées.
Symptômes et dégâts
Les symptômes débutent généralement au niveau des palmes les plus développées. La maladie se manifeste par le dessèchement d'un des côtés de la palme. Le pétiole et/ou le rachis prennent alors une coloration brun-rouge à brun foncé du côté où les pinnules sont mortes sur tout ou partie de leur longueur. Une coupe longitudinale du rachis ou du pétiole révèle la présence de lignes nécrotiques brunes au niveau des tissus vasculaires et des tissus adjacents. La palme peut totalement se dessécher. La maladie progresse ensuite vers le haut de la canopée et si elle atteint le cœur du palmier le palmier meurt. Ces symptômes peuvent cependant être variables d'un individu malade à un autre.
Au départ, une palme peut tout à fait être porteuse du champignon, sans avoir encore commencé à développer les symptômes de la maladie.
Souvent un autre pathogène : Gliocladium vermoesenii, peut être présent en même temps que Fusarium oxysporum f.sp.canariensis.
Moyens de lutte
Il semble qu'il n'existe aucune méthode de traitement efficace à ce jour pour traiter cette maladie. Toutefois pour connaître la liste des produits homologués pour le traitement des maladies diverses sur arbres et arbustes d'ornement, consultez le site http://e-phy.agriculture.gouv.fr . Seuls les produits présentant une icône en face de leur nom sont utilisables par les particuliers. Tous les autres produits doivent être appliqués par des professionnels. Dans tous les cas, avant de traiter, reportez-vous aux conditions d'utilisation et d'application prescrites par le fabricant et dans le cadre des produits pour particuliers; et portez des équipements de protection appropriés.
Pour éviter la dissémination de cette maladie, le plus simple est de désinfecter les outils de taille entre chaque coupe de palme ou du moins, entre chaque palmier, et d'éviter de remplacer un individu mort par un nouvel individu qui aura de grands risques d'être à son tour contaminé. Les palmes coupées ou les arbres abattus doivent être idéalement brûlés sur place.