Son implantation s'étend, comme le carpocapse à toute l'Europe tempérée: Espagne, France, Allemagne, Suisse, Italie, Bulgarie, Hongrie, Pologne, ...
Les fruits infestés par le balanin tombent prématurément et ne sont alors plus commercialisables.
Le balanin est à l'heure actuelle un des ennemis principaux de la castanéiculture en matière de production.
Ordre : coleoptera - Famille : curculionidae - Statut réglementaire : aucun
Fiche technique
Plantes hôtes :
Curculio elephas est inféodé au châtaignier (Castanea sativa notamment) et au chêne.
Morphologie :
Les adultes:
L'imago mesure 6 à 10mm de long. Il est jaune-gris, recouvert d'une épaisse pubescence. Les mâles comme les femelles portent un rostre fortement incurvé. Le rostre des femelles peut être aussi grand que le corps et deux fois plus long que celui des mâles.
Les larves :
Apodes, elles mesurent 15mm de long. Elles sont de type apode et de couleur blanc crème avec une partie céphalique brune.
Biologie :
Les adultes émergent selon la région de mi-août à fin septembre. Les adultes se nourrissent pendant une semaine environ puis s'accouplent et les femelles commencent à pondre.
Les œufs sont pondus directement dans les amandes et en aucun cas sur le feuillage. Les femelles se déplacent sur les bogues afin de trouver un espace suffisant entre les piquants pour accéder à la surface de la bogue. Une fois cet emplacement trouvé, la femelle enfonce son rostre et tourne autour en prenant appui sur les piquants. Dès que la femelle ne peut plus tourner autour de son rostre elle pivote alors sa tête de droite à gauche pour finir de l'enfoncer complètement. Elle retire ensuite son rostre, se retourne, dévagine son ovipositeur et sonde la surface de la bogue pour retrouver le trou qu'elle vient de creuser. Elle y pond un ou plusieurs œufs. Une femelle peut pondre en moyenne une quarantaine d'œufs. La période de ponte dure une vingtaine de jours.
Le développement embryonnaire et larvaire dans le fruit dure 30-40 jours. Le développement larvaire compte quatre stades. Une fois que le quatrième stade a fini de s'alimenter, les larves perforent le fruit (trou de sortie circulaire) et s'enterrent à 7-8mm de profondeur dans la sol où elles passent l'hiver dans des logettes protectrices.
Les sorties larvaires des fruits s'étalent du début octobre à la fin décembre.
Jusqu'au courant mars les larves sont en diapause puis leur développement se poursuit jusqu'à la nymphose qui dure de juin jusqu'à août. Toutefois cette diapause peut durer jusqu'à 4 ans et entraîner un étalement des émergences sur plusieurs années.
Le cycle biologique est univoltin, il ne compte qu'une génération par an et comprend au total un stade œuf, 4 stades larvaires et le stade adulte.
Symptômes et dégâts :
Les dégâts sont causés par les stades larvaires qui se développent dans les fruits. Les fruits attaqués tendent à tomber prématurément. Ils présentent à leur base des ponctuations brunes résultants des encoches de ponte creusées par les femelles. Les galeries forées par les larves sont remplies de déjections brunes et compactes. Les larves quittent le fruit en perçant un trou circulaire de 2-3mm de diamètre.
Les arbres stressés sont plus sujets aux attaques et les attaques sont plus intenses lors des années de faibles productions.
Moyens de lutte :
A) Lutte préventive
D'une année sur l'autre durant la récolte, il est nécessaire de ramasser toutes les châtaignes et de détruire celles infestées afin de réduire le nombre de larves qui vont s'enfoncer dans le sol et donner des adultes l'année suivante. Pour ce faire, il est conseillé de bien désherber autour des arbres avant la chute des fruits. Certains cultivars, plus résistants, aux attaques sont à favoriser.
B) Lutte curative
Durant l'hiver et le printemps suivant un travail peu profond de la terre (pour ne pas blesser le système racinaire et favoriser les maladies comme le phytophtora) permet de remonter en surface les larves hivernantes.
En forêt il n'existe aucun produit homologué. Pour les parcelles cultivées, des traitements sur les parties aériennes sont autorisés.
Pour connaître ces traitements, consulter le site e-phy.agriculture.gouv.fr