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Le Pou de San José

Diaspidiotus perniciosus (Comstock)

Ordre : Homoptère

Famille : Diaspididae

Statut réglementaire : parasite de lutte obligatoire sous certaines conditions

Fiche technique

Répartition géographique

Originaire d'Asie, cette cochenille est présente en Chine, Inde, Japon, Afghanistan, Tadjikistan, Pakistan, Népal, Corée, Russie (Extrême-Orient) ; au Moyen Orient (Iran, Irak, Azerbaïdjan, Géorgie, Turquie, Ouzbékistan. En Europe on la trouve en Yougoslavie, Italie, Hongrie, Autriche et Espagne (Canaries comprises) où elle est largement répandue ; en France, Allemagne, Suisse, Portugal (Madère comprise), Grèce, Albanie, Bulgarie, Roumanie, Slovénie, République Tchèque, Slovaquie, Ukraine, Russie méridionale où elle est localement établie. En Belgique, Danemark, Pologne et Norvège elle est présente mais non établie. Elle est aussi présente au Maroc, en Algérie, au Zaïre, Zimbabwe, Afrique du Sud, à Cuba, en Argentine, au Chili, Brésil, Uruguay, Paraguay, Bolivie, Pérou, Equateur et Venezuela ; au Mexique, aux Etats-Unis et au Canada ainsi qu'en Australie et Nouvelle-Zélande.

Plantes hôtes

Diaspidiotus perniciosus est une espèce très polyphage (environ 150 plantes hôtes). On la trouve notamment sur arbres et arbustes forestiers (érables, aulnes, bouleaux, charmes, frênes, hêtres, saules, ormes, peupliers, noyers, robinier faux-acacia, sorbier, tilleuls, eucalyptus) ainsi que sur de nombreuses rosacées fruitières et ornementales (pommiers, poiriers, cognassier, pruniers, pêchers, cerisier, aubépine, cotoneaster, pyracantha...) sur les groseilliers à grappes, cassissiers, fusains,...Elle se rencontre aussi sur les Citrus et la vigne.

Morphologie

Le bouclier des femelles est circulaire (environ 2 mm de diamètre), gris et légèrement convexe. Les femelles sont aptères, piriformes et aplaties.

Les boucliers des mâles sont semblables mais plus petits en taille et de forme plus ovale. Les mâles possèdent une paire d'ailes.

Biologie 

Le cycle biologique de cet insecte compte entre 1 génération par an pour les régions les plus septentrionales et 3-4 générations pour les régions les plus méridionales. En Suisse, on compte 2 générations complètes et une génération partielle. Diaspidiotus perniciosus passe généralement l'hiver sous forme de premier stade larvaire en diapause ou parfois au stade femelles gravides, tous les autres stades mourant pendant l'hiver. En février-mars, les larves sortent de diapause et passent rapidement au second stade larvaire (L2). Ce second stade dure 10-15 jours. Le stade L3 dure 6-10 jours et le stade L4 4-5 jours. 30-40 jours après l'accouplement, les femelles donnent naissance à des larves mobiles. Chaque femelle pouvant donner entre 50 et 400 larves mobiles pendant 6-8 semaines. Une fois que les larves mobiles ont trouvé un site satisfaisant, elles se fixent à la plante hôte et commencent à se nourrir. Elles commencent alors à sécréter une substance cireuse pour former leur bouclier. Dès les premiers froids, les larves L1 entrent en diapause, les autres stades et les adultes meurent.

Symptômes et Dégâts

Pour se nourrir, Diaspidiotus perniciosus injecte dans la plante une salive toxique. Ces injections de salive entraînent des déformations des organes, la chute des feuilles, la décoloration de l'épiderme des fruits, la mort des rameaux et branches infestés. L'importance des symptômes varie selon le niveau des populations. Comme pour les autres cochenilles à boucliers, lors de fortes attaques, des encroûtements sur les rameaux et les branches peuvent être observés.

Moyens de lutte

Lutte chimique

Comme pour les autres cochenilles, pour bien réguler les populations, il est très important de bien réaliser les traitements d'hiver à base d'huiles d'hiver appliquées à haut volume (actions asphyxiantes sur les L1). La période d'intervention se situe au moment des essaimages des larves L1 qui sont le seul stade sensible de l'insecte aux traitements car non protégés par le bouclier.

Pour connaître la liste des produits autorisés, consulter le site:

http://e-phy.agriculture.gouv.fr

 Lutte biologique

Une lutte biologique est aussi possible avec l'hyménoptère Encarsia perniciosi.