Saissetia oleae
Cette espèce est présente dans de nombreux pays tels que les pays du bassin méditerranéen, les Etats-Unis, la Nouvelle-Zélande.
Elle est notamment responsable de la fumagine que l'on trouve sur les feuilles des oliviers et les agrumes.
Ordre : Homoptère - Famille : Coccidae - Statut réglementaire : aucun
Fiche technique
Plantes hôtes :
Cette espèce polyphage n'est pas spécifique de l'olivier. On la retrouve notamment sur le laurier rose, les Pittosporum, le lierre, l'abricotier, le figuier et les agrumes.
Morphologie :
Les adultes: Les femelles adultes mesurent 2 à 4 mm de long, 1 à 4 mm de large et 2 à 2,5 mm d'épaisseur. Très convexe, la carapace est ornée de crêtes qui forment un H caractéristique. D'abord brun clair elles deviennent en vieillissant brun foncé à noir. Les femelles à ce stade sont sessiles car leurs pattes sont atrophiées. Les mâles diffèrent totalement des femelles ; beaucoup plus petit ceux-ci possèdent une paire d'ailes et sont mobiles.
Les larves : Les larves sont semblables aux femelles adultes mais plus petites en taille. Cet insecte compte trois stades larvaires. Les jeunes larves mesurent 0,4mm et sont pourvues de pattes développées. Le stade L2 est de couleur jaunâtre avec des pattes moins développées. A ce stade le H caractéristique apparaît. Le stade L3 est gris et mesure 1mm.
Les oeufs : d'environ 0,3mm de long, ils ont une forme presque ellipsoïdale et sont blancs à rose-orangé.
Biologie : Bien qu'il existe une reproduction sexuée, les femelles sont aussi capables de se reproduire par parthénogénèse.
Les femelles pondent une fois par an de mai à août jusqu'à 1000 œufs sous leur carapace. Les larves éclosent rapidement. Mobiles, elles se déplacent pour se fixer à la face inférieure des feuilles et se nourrissent de la sève en perforant les tissus avec leur rostre. Les larves passent par trois stades larvaires au cours desquels elles grossissent et changent de coloration. Les jeunes larves peuvent éclore jusqu'à début août et donner ainsi de jeunes femelles au cours de septembre. Ces jeunes femelles donneront alors, si les conditions climatiques sont bonnes, une seconde génération partielle ou totale.
Les adultes se retrouvent principalement sur les jeunes pousses de un ou deux ans et les femelles meurent après la ponte. Les stades L2 et L3 survivent jusqu'à l'année suivante si les températures ne descendent pas en dessous de -6°C.
Symptômes et dégâts : La cochenille en elle même cause peu de dégâts sur la plante. En revanche le miellat qu'elle sécrète en grande quantité quand les populations sont importantes sert de substrat à des champignons microscopiques qui forment une substance noire, la fumagine qui entrave fortement l'activité photosynthétique de la plante.
Les facteurs qui favorisent la pullulation de la cochenille sont la douceur du climat, l'humidité, l'obscurité, une fumure azotée trop abondante, la disparition des prédateurs naturels par des traitements insecticides répétés et la protection des fourmis qui se nourrissent du miellat.
Moyens de lutte
A) Lutte chimique
La lutte chimique par pulvérisation d'insecticides sur toute la frondaison de l'arbre n'est pas recommandée car d'une part elle est peu efficace contre les adultes qui sont protégés par leur carapaces et d'autre part elle détruit les insectes auxiliaires tels que les coccinelles, les hyménoptères parasitoïdes, les chrysopes et les syrphes qui se nourrissent des larves et aggravera la situation pour les années suivantes.
Il existe toutefois des produits homologués pour lutter contre cet insecte. Pour connaître la liste de ces produits, consulter le site: http://e-phy.agriculture.gouv.fr/
B) Lutte biologique
Une lutte biologique est possible à l'aide d'un micro-hyménoptère : Metaphycus bartletti qui pond ses oeufs dans le corps de la cochenille. Sa larve se nourrit de la cochenille et en sortira en forant un trou d'environ 1 mm dans la carapace. Cet auxiliaire est commercialisé dans des tubes qui comptent une centaine d'individus. Pour lutter efficacement contre la cochenille, un tube pour 20 d'oliviers environ est nécessaire et des relâchers sont à réaliser au printemps en accrochant le tube, à l'ombre dans la frondaison.
C) Technique culturale
La prolifération de la cochenille peut être régulée par une taille régulière des arbres permettant une bonne aération, ainsi qu'une utilisation raisonnée des engrais azotés et une irrigation non excessive.