Cacopsylla pyri
Cacopsylla pyri se rencontre notamment en Autriche, Belgique, République tchèque, Danemark, Allemagne, France (sauf Corse semble-t-il), Grèce, Italie, Pologne, Roumanie, Suisse, Tunisie, ...
Sur poirier notamment, de fortes pullulations peuvent engendrer une chute partielle des feuilles au cours du mois d'août.
Ordre : Homoptera - Famille : Psyllidae
Statut réglementaire : aucun
Fiche technique
Plantes hôtes :
Cacopsylla pyri est présent essentiellement sur poirier, plus rarement sur pommier et très exceptionnellement sur cognassier.
Morphologie :
A) Les adultes
Les adultes mesurent 2,2 à 2,9mm de long. Les ailes sont translucides. Présence d'étroites bandes transversales sombres sur l'abdomen. La forme estivale de l'adulte est plus petite et plus claire que celle passant l'hiver.
B) les larves
Les jeunes larves sont plus ou moins globuleuses et jaunes tandis que les larves plus âgées sont aplaties et brunes. Le dernier stade larvaire mesure près de 1,8mm. On observe 5 stades larvaires ayant tous des yeux composés rouges.
C) Les oeufs
Les œufs sont blancs juste après la ponte puis virent au jaune-orange et mesurent environ 0,3mm de long. Les œufs possèdent à leur partie postérieure un mince filament de 0,09mm. Peu avant l'éclosion, les yeux composés rouges de la larve forment deux taches rouges latérales.
Biologie :
L'espèce passe l'hiver au stade adulte qui hiverne dans les vergers. A partir du mois de janvier, les adultes reprennent leur activité. Les accouplements ont lieu dès le début de janvier mais ne sont fréquents qu'à partir de fin février, début mars. Les pontes débutent dès la fin janvier mais ne sont importantes qu'à partir de la première quinzaine de mars et se terminent à la mi-juin. Les femelles pondent en moyenne 400 à 600 œufs par paquets de 6-10. Pour la première génération, elles pondent principalement à la base des bourgeons et le long des anfractuosités de l'écorce. Lors des générations suivantes, les femelles pondent sur les organes verts, les pédoncules floraux, les pétioles ou la face inférieure des feuilles. Les œufs éclosent 6 à 25 jours après selon les températures. Les larves passent par 5 stades. Lors de la première génération, L1 pénètre dans les boutons où elle s'alimente. L4 et L5 se fixent ensuite au niveau du calice. Pour les générations suivantes, L1 se fixe à la face inférieure des jeunes feuilles au cœur d'une goutte de miellat. L4 se fixe ensuite à la base du pétiole, sur les pédoncules des fruits ou sur les jeunes rameaux et sont toujours entourées d'une goutte de miellat. L5 se fixent sur la face inférieure des feuilles.
Le cycle compte, selon les régions, 4 à 6 générations par an. La dernière génération apparaît généralement en septembre-octobre. Les dégâts sont surtout causés par les individus de 3ème et 4ème génération qui pullulent.
Symptômes et dégâts :
Les prises alimentaires entraînent un affaiblissement de l'arbre et une baisse de récolte. L'importante production de miellat provoque des brûlures du feuillage et le développement de fumagine. De fortes pullulations peuvent engendrer une chute partielle des feuilles au cours du mois d'août.
Moyens de lutte
A) Lutte Chimique
Pour connaître la liste des produits homologués, consulter le site: http://e-phy.agriculture.gouv.fr/accueil
Attention! Ce type de lutte commence dans certaines régions à présenter ses limites du fait de l'apparition chez l'insecte de phénomènes de résistances à certaines matières actives.
B) Lutte biologique
Dans les vergers où l'entomofaune est assez riche, les populations du psylle peuvent être naturellement régulées par des punaises prédatrices.
Une lutte biologique est aussi possible à l'aide de l'auxiliaire Anthocoris nemoralis. Cette punaise prédatrice est attirée par le miellat secrété et pond ses œufs sur les feuilles. Les larves consomment à la fois les œufs et les larves de psylle.