France Bleu
Lundi 24 août 2020
Le mois d'août est synonyme de fleuraison pour l'ambroisie, plante extrêmement allergène qui prolifère dans la Loire. Pour enrayer sa propagation des opérations de fauche sont en cours comme sur la RD 100, près de Veauche.
"Chaque année il y en a de plus en plus". Sur les bords de la départementale 100, près de Veauche, Robert Rozon ouvre l’œil. Ce chef d'équipe du service des routes du département de la Loire est à la recherche d'un nuisible particulièrement agressif : l'ambroisie. La plante, implantée dans la région dans la deuxième moitié du XIXème siècle, est particulièrement présente sur les bords des routes, "Il faut la couper quand elle fait 20 centimètres. Avant la machine ne peut pas les avoir. Après, la floraison commence et elle prolifère".
Car l'ambroisie est une plante exotique envahissante : elle favorise les terres sans concurrence d'autres végétaux, comme sur les accotements. "Nous devons être vigilant sur les 3500 kilomètres de routes du département, même si elle se développe mieux dans les plaines qu'en altitude", détaille Robert Rozon. Et les équipes de fauche doivent être rapide : une seule plante peut produire jusqu'à 3000 graines qui iront alimenter la prolifération.
Une problématique économique et sanitaire
Si la plante focalise autant l'attention c'est qu'elle est à l'origine d'allergies particulièrement violentes. Les symptômes sont le plus souvent un nez qui coule et un mal de gorge, mais ils peuvent aller jusqu'au développement d'asthme ou d’eczéma. "Les allergie à l'ambroisie sont d'autant plus graves qu'elles se développent en étant en contact avec la plante. On n'est pas allergique à l’ambroisie à la naissance, on le devient", explique Lucie Gourbault, animatrice chargée de l'ambroisie dans l'organisme Fredon pour la Loire et la Haute Loire. Une caractéristique qui justifie une politique large de fauche.
Précautions à prendre
Mais l'ambroisie est également dangereuse pour les récoltes. "La plante va venir se développer sur les terres où ont été fait les semis. Elle réduit les surfaces disponibles pour les agriculteurs", rappelle Lucie Gourbault. Le département de la Loire est particulièrement touché par la mauvaise herbe, au point que l'association Fredon n'hésite pas à parler "d’état d'infestation" pour qualifier le phénomène.
Si les particuliers peuvent participer à la lutte contre l'ambroisie, il est conseillé de porter un masque FFP3, des lunettes de protection et des gants afin d'éviter tout contact avec le pollen.