Suie de l'érable (Cryptostroma Corticale)

On nous signale depuis maintenant trois années, sur différentes communes de la région Auvergne-Rhône-Alpes, de nombreux cas d’érables impactés par la maladie de la suie. En France, ce champignon deutéromycète présent sur la quasi-totalité des régions françaises, a été recensé après des périodes de sécheresses importantes. Cette maladie affaiblit rapidement les érables et est propagée facilement par le vent, les spores ainsi transportés colonisent les arbres blessés. 

Ce pathogène touche en général des érables ayant subi un stress plusieurs années auparavant : hydrique, canicule, arbre dominé, tassement de sol, orages violents, pollutions aux oxydes d’azotes dues à la pollution atmosphérique, températures supérieures à 22°C durant une longue période, arbres mis en lumière brutalement. Ce champignon n’est pas un agent infectieux pour l’homme mais ses spores sont hautement allergènes et peuvent induire des troubles respiratoires importants pour les opérateurs et riverains.

 

Règles à respecter pour limiter les risques d’apparition de la suie de l’érable

  • Veiller à implanter les érables dans un sol aéré, frais et riche en matière organique.
  • Planter cette essence en milieu ombragée et disséminée dans l’espace.
  • Dans le cas où la maladie est présente, nous vous conseillons d’abattre rapidement les arbres contaminés en période hivernale afin d’éviter l’expansion de la maladie à d’autres arbres.
                                                                                                    

Les symptômes

  • les symptômes sont discrets la première année d'infection : branches sèches, feuillage chlorotique, recroquevillé, desséché, mais ne tombe pas jusqu’à l’automne.
  • Au printemps suivant : le champignon progresse dans le bois avec apparition de boursouflure sous l'écorce. L'écorce éclate et se détache en laissant apparaître une couche poudreuse d'un millimètre d'épaisseur noirâtre d'aspect de suie. Il s'en suit un brunissement du limbe à sa surface supérieure, un dépérissement des ramifications de cime et des charpentières ou de l’arbre entier.
  • une décoloration anormale de l’aubier de couleur brun verdâtre à jaune, dû à la sécrétion de métabolites secondaires, apparait lors d’une coupe transversale.
  • Puis, le mycélium va se développer sous l’écorce (feuillets blanchâtres) et libérer le champignon en créant des chancres qui à leur tour laisseront passer les spores du champignon sous forme de couche poudreuse de couleur noire. Au printemps suivant, l’arbre mourra rapidement.

 

RAPPEL ! 

La désinfection des outils est primordiale pour limiter la dissémination des maladies. La transmission peut passer aussi par les gants et les vêtements des opérateurs. Vous devez respecter un protocole de désinfection des outils, des gants et vêtements lors de toute opération culturale. Les arbres atteints de la maladie de l’érable, seront abattus en hiver, puisque la fructification est peu active, les risques d’allergies et de dissémination seront amoindris. Le transport des arbres coupés se fera sous bâche jusqu’au point d’incinération.

En conclusion, nous devons rester vigilants, du fait du changement climatique, vous aurez certainement l’occasion de constater la présence de cette maladie sur vos érables, dans les années à venir. Nous restons à votre disposition pour tout renseignement complémentaire.

Pour aller plus loin

https://www.eauetphyto-aura.fr/
https://ambroisie.fredon-aura.fr/
https://agirmoustique.fr/
https://especes-risque-sante.info/
https://ambroisie-risque.info/
https://chenille-risque.info/