Opogona sacchari
La teigne du bananier est originaire des régions tropicales et subtropicales humides d'Afrique (où il n'est pas un ravageur préjudiciable). On le retrouve en Amérique du Sud, Centrale, dans les Caraïbes ainsi qu'aux Etats-Unis et en Asie. En Europe on le retrouve sous serres au Portugal, en Espagne, France, Suisse, Italie, Grèce, Royaume Uni, Pays-Bas, Danemark, Pologne, Allemagne, ...
Les attaques peuvent engendrer la mort de la plante.
Ordre : lepidoptera
Famille : tineidae
Statut réglementaire : organisme de quarantaine et de lutte obligatoire
Fiche technique
Plantes hôtes :
Opogona sacchari est polyphage. Sous serres il s'attaque à diverses plantes tropicales et sub-tropicales (notamment à Dracaena, Yucca, Cactaceae et Strelitzia et occasionnellement à Alpinia, Begonia, Bougainvillea, Bromeliaceae, Chamaedorea et d'autres palmiers, Cordyline, Dieffenbachia, Euphorbia pulcherrima, Ficus, Gloxinia, Heliconia, Hippeastrum, Maranta, Philodendron, Sansevieria et Saintpaulia, et aussi à Capsicum et aubergines (Solanum melongena)).
Morphologie :
A) les adultes
Les adultes mesurent 11mm de long et 18-25 mm d'envergure et sont brun jaunâtre brillant. Les ailes antérieures peuvent présenter parfois des bandes brunâtres longitudinales et chez le mâle un point brun vers l'extrémité. Les ailes postérieures sont plus claires et brillantes (Süss, 1974; Aguilar & Martínez, 1982). Au repos, les antennes sont pointées en avant.
B) Les larves
Les larves sont blanchâtres et partiellement transparentes avec une partie céphalique rouge-brun et brillante portant un ocelle de chaque côté. Chaque segment thoracique et abdominal présente des taches brunâtres. Les larves mesurent 21-26mm de long et 3mm de diamètre.
C) Les nymphes
L'exuvie nymphale possède à la pointe de l'abdomen 2 crochets caractéristiques de l'espèce.
Biologie :
La durée du cycle biologique varie selon le climat, les températures. A 15°C, le cycle dure environ 3 mois ; une douzaine de jours pour les stades œufs, 50 jours pour les stades larvaires, 20 jours pour le stade nymphal. L'adulte ne vit qu'une semaine à peu près. On peut compter jusqu'à 8 générations par an.
Les œufs sont pondus par groupe de 5 dans les anfractuosités de la plante. Une femelle pond 50 à 200 œufs. Les larves très voraces se développent en forant des galeries dans le végétal. Selon le végétal la nature des organes attaqués varie.
Symptômes et dégâts :
Les infestations primaires sont pratiquement indétectables. Les zones affectées sont amollies, les feuilles flétrissent et chutent, les tiges sèchent. Les attaques peuvent engendrer la mort de la plante. Chez les palmiers Chamaedorea, les larves attaquent la base de la plante aux points où les racines aériennes pénètrent le sol (Heppner et al., 1987).
Les plantes succulentes comme les cactées peuvent être totalement vidées sans pour autant présenter le moindre signe extérieur.
Moyens de lutte
A) Lutte Chimique
Pour éviter l'installation de ce papillon, la lutte consiste à atteindre les adultes avant la ponte. L'adulte peut être éliminé par brumisation à la perméthrine (2 ou 3 fois par semaine pendant 4 semaines) ou en disposant tous les 30 m3 une bande chargée de dichlorvos, pendant 3 mois.
B) Mesures prophylactiques
Lors de l'évidage et de la replantation d'une serre infestée, le sol doit être traité à la vapeur (ou enlevé) afin de détruire toutes les nymphes restantes.