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La cochenille australienne

Icerya purchasi

Originaire d'Australie, la cochenille australienne s'est répandue dans toutes les régions tropicales et subtropicales, dans les serres des pays froids, aux Etats-Unis, Europe, Afrique du Nord.

Les dégâts peuvent compromettre la production et entraîner la mort des arbres, notamment pour les agrumes.

Ordre : Homoptère - Famille : Margarodidae

Statut réglementaire : aucun Photo R. Rossignol

Fiche technique

Plantes hôtes :

Espèce polyphage avec une préférence pour les agrumes et les Pittosporum. Se retrouve aussi notamment sur les genêts, les acacias, le robinier. Elle peut attaquer également des plantes herbacées.
 

Morphologie :

A) Les adultes

Les femelles sont rouge-brique (hémolymphe visible par transparence). Elles possèdent 2 paires de stigmates abdominaux. Les antennes brun foncé ont 11 articles et les pattes sont brun foncé à noir. Le corps, ovale, est caréné avec des saillies dorsales médianes thoraciques et couvert d'une sécrétion cireuse de couleur noisette et de cire blanche. Il est orné, latéralement, de minces filaments cireux.

Les mâles, 3 mm de long et de couleur jaunâtre, possèdent des antennes, un mésothorax et des pattes de couleur brune. Contrairement aux femelles ils sont ailés (1 paire d'ailes gris fumé).
 

B) Les larves

Les jeunes larves sont rouges, de forme ovalaire et aplatie (0,5 mm de long), avec des antennes de 6 articles et 6 longues soies postérieures.
En vieillissant les larves se couvrent d'un revêtement cireux blanc. Elles sécrètent des tubes cireux anaux, longs et fragiles, qui déportent les gouttes de miellat rejetées par l'anus.

C) Les œufs

Les œufs sont rougeâtres et ovalaires.

Biologie :

Dès le mois de février les femelles pondent (400-800 œufs par femelle). L'espèce est hermaphrodite ; les oeufs fécondés donnent des femelles et les oeufs non fécondés des mâles. Les mâles, peu nombreux, n'ont qu'un rôle minime (voire nul) dans la reproduction.

Les jeunes larves rouges se couvrent rapidement d'un revêtement cireux blanc. Elles passent par trois stades larvaires. Leur cycle de développement dure au minimum 3 mois. Les femelles adultes sécrètent un sac cireux côtelé adhérant à l'abdomen : l'ovisac qui contient les œufs. Plus la femelle pond et plus le sac grossit ; le corps de la femelle se relevant de plus en plus.

2 à 3 générations peuvent se succéder dans l'année. L'espèce passe l'hiver principalement au stade L3.

Symptômes et dégâts :

En cas de pullulation les dégâts sont à la fois directs (prélèvement de sève, blessures sur l'écorce, déformations, suintements) et indirects par une grande production de miellat permettant le développement de fumagine.

En l'absence d'ennemis, ces dégâts compromettent la production et peuvent entraîner la mort des arbres notamment pour les agrumes.

Moyens de lutte

A) Lutte Chimique

La lutte chimique n'est pas recommandée étant donné son impact néfaste sur les populations d'insectes auxiliaires. Pour chaque culture, la liste des produits homologués pour les traitements cochenilles est disponible sur le site: http://e-phy.agriculture.gouv.fr.

B) Lutte biologique

Une lutte biologique est possible à l'aide d'une coccinelle prédatrice spécifique de cette cochenille : Rodolia cardinalis. Les femelles adultes pondent leurs œufs sous la cochenille ou attachés à l'ovisac. Les larves jeunes mangent les œufs d'Icerya purchasi tandis que les larves matures et les adultes attaquent tous les stades de la cochenille.