Les processionnaires du pin et du chêne sont connues pour être responsables de nuisances sanitaires sur les arbres, sur les animaux et les Hommes. En effet, ces chenilles provoquent des urtications avec des atteintes cutanées, respiratoires et oculaires, avec risque d'allergie.

Par décret 2022-686 du 25 avril 2022, les chenilles processionnaires du chêne et du pin sont désormais classées "espèces dont la prolifération constitue une menace pour la santé humaine" au titre du code de la santé publique (article D 1338-1). Elles rejoignent ainsi les 3 ambroisies (à feuilles d'armoise, à épis lisses et trifide). 

La chenille processionnaire est la larve d'un papillon. Les pontes ont lieu à la fin de l’été, vers la mi-août. Les œufs de la processionnaire du chêne passent l’hiver et éclosent à la mi-mars, quant à ceux de la processionnaire du pin, ils éclosent dès septembre afin de former des pré-nids (nid de soie que les chenilles tissent pour se protéger des intempéries et des prédateurs). Ces deux espèces grégaires sortent la nuit pour se nourrir des aiguilles ou de jeunes feuilles de chênes.

Au terme de leur développement, les processionnaires du pin gagnent le sol, se promenant en file indienne, à la recherche d'un endroit où s'enfouir pour se transformer en chrysalide puis muer en papillon (mi-juin/juillet). Celles du chêne restent, quant à elles, toujours dans l’arbre, en se déplaçant de la même manière.

Les impacts de la chenille

Les chenilles se nourrissent des aiguilles de pins ou des feuilles de chêne et entraînent des défoliations qui se traduisent essentiellement par une fragilisation des arbres et un ralentissement de leur croissance, avec parfois l’exacerbation de maladies fongiques.

Les chenilles causent également des problèmes sanitaires du fait de la libération dans l’air de poils urticants très allergènes pouvant provoquer des atteintes cutanées (démangeaisons, œdèmes…), oculaires, ou encore respiratoires (crise d’asthme…). Certains animaux sont aussi exposés aux risques (moutons, chiens, …). Le symptôme le plus souvent rapporté est la nécrose de la langue, qui peut parfois s'accompagner d'œdèmes des babines et de vomissements.

Ces chenilles deviennent urticantes au 3^ème stade larvaire (octobre-avril pour la processionnaire du pin, mai-août pour celle du chêne).

Ces soies urticantes sont aussi très présentes dans les nids d'hiver, même après plusieurs années, c'est pourquoi il est dangereux de manipuler des nids même vides. Ainsi, la destruction des nids d'hiver de processionnaire du pin nécessite un équipement individuel de protection pour le manipulateur afin de le protéger des risques d'urtication (masque, gants, lunettes, combinaison…).

Pour lutter contre ces espèces

Recueil des méthodes de lutte

Pour en savoir plus

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