Le campagnol des champs

Le campagnol des champs (Microtus arvalis) est un petit rongeur de la famille des Cricétidés. Espèce autochtone, il est présent sur la majorité du territoire français. Il peut engendrer d’importants dégâts en grandes cultures, en prairies et en arboriculture.

Sommaire

Biologie
Dégâts
Règlementation
Moyens de lutte

Biologie

Le campagnol des champs (Microtus arvalis) est un rongeur de la famille Muridés de couleur brun gris. Il mesure entre 9 et 12 cm (tête et corps), avec une queue mesurant 2 à 4 cm. Son poids varie de 16 à 50g.

Campagnol des champs (Microtus arvalis) © Fredon

Il s’agit d’un herbivore qui se nourrit des parties aériennes des plantes (tige, feuille) et des graines. Il peut consommer jusqu’à 2 fois son poids en végétaux par jour. En plus de sa consommation journalière, il prévoit également une réserve de nourriture dans ses galeries.

Les populations de campagnols des champs peuvent pulluler de façon extrêmement rapide du fait d’une maturité sexuelle précoce et d’un taux de reproduction élevé. En effet, la maturité sexuelle du campagnol des champs est atteinte à 1 mois et un couple est capable de donner 3 à 4 portées par an. La période de reproduction du campagnol des champs s’étend de mars à octobre. Après une gestation de 3 semaines, la femelle donne naissance à une portée de 1 à 10 petits.

Comme pour de nombreux rongeurs, les variations interannuelles d’abondance des populations sont cycliques, avec un pic revenant tous les 3 à 4 ans.

Dégâts

En région Centre Val de Loire, les dégâts sont surtout observés en grandes cultures (colza, céréales, betteraves), cultures porte graines et en arboriculture (dégâts au niveau du collet sur des arbres jeunes).

Dégâts de campagnols dans un champ de blé (photo FREDON CVL)

Le campagnol des champs creuse des galeries très ramifiées et de nombreuses issues reliées entre elles par des coulées bien visibles sur le sol. Il est possible d’observer de la végétation coupée à l’entrée des galeries. Contrairement aux terriers de taupes, il n’y a pas de tumuli à l’entrée des terriers de campagnols des champs.


Pousses de blé découpées et ramenées au terrier (photo FREDON CVL)
 

Entrée d'une galerie de campagnol des champs 

Outre les dommages aux cultures, le campagnol des champs peut être vecteur de zoonoses telles que la leptospirose ou l’echinococcose alvéolaire.

Règlementation

L’arrêté du 16 avril 2020 établit la liste des organismes nuisibles au titre du 6° de l’article L.251-3 du code rural et de la pêche maritime et y inscrit le campagnol des champs (Microtus arvalis), au même titre que le campagnol terrestre (Arvicola amphibius) et le campagnol provençal (Microtus duodecimcostatus).

Méthodes de lutte

Pour diminuer l’ampleur des pics de pullulation, il est nécessaire d’intervenir dès l’apparition des premiers signes de présence de ce rongeur.

Différents moyens de lutte existent :

  • Favorisation de la prédation : pose de nichoirs et de perchoirs pour favoriser les populations de rapaces, implantation de haies
  • Travail du sol
  • Entretien des bords de champs
  • Piégeage si les attaques sont faibles et localisées
  • Lutte chimique

 

L’autorisation de mise sur le marché de la bromadiolone, raticide anticoagulant majoritairement employé dans la lutte chimique contre le campagnol, a été abrogée en 2020. La seule matière active pouvant être employée aujourd’hui est le phosphure de zinc.

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