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Foire aux questions ambroisies

 L’ensemble des informations fournies (cycle biologique, arrêtés préfectoraux…) par cette FAQ sont valables pour la région Normandie.

 

Q : Les ambroisies sont-elles toutes des plantes annuelles ?

 

Le genre Ambrosia contient de nombreuses espèces annuelles ou vivaces. Sur les 4 espèces d’ambroisies présentes en France, l’ambroisie à feuilles d’armoise et l’ambroisie trifide sont des espèces annuelles de grande taille. Leur dissémination ne peut donc se faire que lorsque des graines sont produites par la plante.

 

Q : L’ambroisie peut-elle entraîner des décès ?

 

Non, les ambroisies ne sont pas des plantes dont les allergies peuvent entraîner des décès.

 

Q : L’implantation de l’ambroisie est -elle plus difficile sur des prairies ou des milieux naturels ?

 

L’ambroisie à feuilles d’armoise est une plante pionnière qui s’établi plus facilement dans des habitats dénudés ou à végétation clairsemée. On la trouve généralement dans les endroits en friches ou des décharges, sites associés à des perturbations fréquentes et intensives issues d’activités humaines. Elle est très rarement trouvée dans des prairies ou autres milieux à couverture végétale dense et toujours en faible densité du fait de sa mauvaise capacité de concurrence. 

 

Q : Est-ce que le fait de pratiquer des fauches tardives sur les bords de route favorise le développement d’adventices telles que les ambroisies ?

 

Non, les fauches tardives limitent l’implantation des pieds d’ambroisie, grâce à la présence de plantes locales qui les concurrencent. Attention cependant de faucher les ambroisies annuelles avant leur production de graines pour éviter leur dissémination.

 

Q : La présence de l’ambroisie est -elle récente sur le territoire ?

 

Les ambroisies à feuilles d’armoise ont commencé à être observées en France dès le XIXème siècle. Elles ont été introduites à plusieurs reprises depuis cette époque (importation de fourrage, arrivée des blindés américains ..).

Les ambroisies trifides ont été signalées en France au début du XXe siècle. Elles ont été introduites via des lots de semences ou de graines de maïs, de soja ou de tournesol pour l’alimentation du bétail ou l’industrie agroalimentaire en provenance de sa zone d’origine.

Les ambroisies à épis lisses ont été observées pour la première fois en France à la fin du XIX ème siècle, possiblement disséminées via des véhicules de l’armée américaine.

 

Q : Quel est sa région d’origine ?

 

L’ambroisie à feuilles d’armoises, l’ambroisie à épis lisses et l’ambroisie trifide sont trois espèces originaires d’Amérique du Nord.

 

Q : La France est -elle un pays très touché par l’ambroisie par rapport à l’Europe ?

 

L’ambroisie a été observée dans la nature dans de nombreux pays européens au cours du 19ème siècle. L’ambroisie est actuellement particulièrement abondante dans le sud de l’Europe de l’Est et de l’Europe centrale (principalement en Hongrie, Croatie et Serbie). En France, le foyer principal de l’ambroisie se situe actuellement dans les vallées du Rhône et de la Loire.

 

Q : Y’a-t-il un risque de dispersion des graines par les oiseaux ?

 

Dans leur milieu naturel, en Amérique du Nord, quelques espèces d’oiseaux sont connues comme pouvant disperser les graines d’ambroisies. A l’heure actuelle, on estime qu’en France métropolitaine, les ambroisies ne peuvent pas être dispersées par les oiseaux. A noter que la nourriture pour oiseaux peut être contaminée et constituer ainsi un vecteur de dispersion des ambroisies annuelles.

 

Q : Est-ce important de signaler même si les plants d’ambroisies ont été traités ?

 

Le signalement est important, même pour des sites où des actions de lutte ont déjà eu lieu. En effet, la surveillance devra être accrue sur ce site et aux alentours les années suivantes.

 

Q : L’ambroisie a-t-elle un prédateur naturel ?

 

Oui, il existe la chrysomèle de l’ambroisie (Ophraella communa) également originaire d'Amérique du Nord. Ce petit coléoptère se développe sur la plante et se nourrit des feuilles et des fleurs. Il a été observé en France à Lyon et ses alentours pour la première fois en octobre 2023.

 

Q : Après le signalement sur la plateforme nationale, qui prend le relai en Normandie ?

 

Quand un signalement est réalisé sur la plateforme nationale, l’information est envoyée aux agents de FREDON Normandie. Ils prennent alors contact avec le déclarant pour avoir toutes les informations nécessaires, et apportent des conseils sur les méthodes de lutte à mettre en place en fonction de la situation.

 

Q : Qui est chargé de la lutte contre les espèces à enjeu sanitaire ?

 

Chacun peut agir à son niveau. L’ARS a chargé FREDON Normandie de l’organisation de la lutte contre les espèces à enjeu sanitaire sur la région Normandie, aux côtés des collectivités, particuliers et entreprises, ainsi que des partenaires techniques (CEN, FDC, FDP,…). Le référent sanitaire facilite les échanges entre les différents acteurs sur son territoire.

 

 

 

Toutes les informations avec de nombreux outils sur le site national : ambroisie-risque.info