La pyrale du buis

Originaire d’Asie, la pyrale du buis (Cydalima perspectalis) a fait son apparition en France en 2008 en Alsace. En 2009, l’insecte a été détecté en Ile de France puis s’est rapidement propagé à de nombreuses régions françaises, ce qui en fait une espèce invasive de première importance.

Sommaire

Description
Cycle biologique
Dégâts
Moyens de lutte
Podcast Fredonnons la nature : Pyrale du buis

 

Description

Pyrale adulte (photo : FREDON CVL)
 

La larve est une chenille de couleur vert clair strié longitudinalement de bandes vert foncé. Elle possède sur le corps de petites verrues noires ainsi que des soies blanches. Sa tête est noire.
L’adulte est un papillon nocturne. Ces ailes sont blanches bordées de brun-violet et mesurent environ 35 mm d’envergure. Les 2 sexes sont semblables. Une forme entièrement brune existe mais elle est rare.

 
Différents stades de chenille de pyrale (photo : P. Boisson)

Les œufs sont déposés sous les feuilles. Ils sont disposés en ooplaques (ponte constituée d’oeufs disposés côte à côte, sur une ou 2 couches). Les œufs sont blancs avec un point noir se développant progressivement et qui correspond à la future tête de la chenille.

Cycle biologique

Selon le climat, le cycle de la pyrale du buis présente deux à trois générations par an. Les chenilles hivernantes reprennent leur activité à la sortie de l’hiver, en mars et continuent à se développer. La nymphose dure environ un mois, au cours duquel les chenilles se transforment en adultes dans un cocon tissé entre les feuilles (stade chrysalide). La première vague de papillons adultes peut être visible en juin. Les femelles pondent rapidement leurs œufs sur les feuilles et une 2ème génération de chenilles émerge en été. A l’automne, une 3ème génération peut émerger et les chenilles passent alors l’hiver protégées dans un cocon ou dans les anfractuosités de l’écorce.

Dégâts

Forte attaque de pyrale sur buis (photo : FREDON CVL)

 

Les chenilles consomment dans un premier temps le feuillage situé au cœur des arbustes. Au fil du temps, les dégâts deviennent visibles de l’extérieur donnant un aspect défolié à l’arbuste. La présence de ces chenilles peut également être détectée par l’observation d’un brunissement du feuillage, de fils de soie blancs et de boulettes de déjections vertes.

Moyens de lutte

Le Bacillus thuringiensis (BT):

Il s’agit d’un traitement à base de microorganisme (bactérie) utilisable en lutte biologique. Ce traitement s’utilise sur les chenilles et est sans risque pour l’environnement et pour la santé humaine.

Les pièges à phéromones:

Piège à phéromones type "Delta" (photo : FREDON CVL)
 

Le principe du piège à phéromone consiste à diffuser dans l’environnement des phéromones femelles de synthèse afin d’attirer les papillons mâles. Deux utilisations sont possibles : soit ils servent à piéger massivement les papillons mâles et donc limiter la pression du ravageur, soit ils servent à détecter l’apparition des premiers papillons mâles et donc à suivre la dynamique des populations afin de déployer d’autres méthodes de luttes (par exemple, réaliser un traitement biologique au moment le plus opportun).

Ramassage manuel ou mécanique:

Dans le cas d’une faible infestation, Il est possible de supprimer manuellement ou mécaniquement (appareil à air ou à eau) les chenilles.


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Podcast Fredonnons la nature - Pyrale du buis : la silencieuse invasion