Campagnol

Les campagnols étaient autrefois englobés dans le terme rat des champs

En 1758 le mot campagnol est employé pour la première fois par Buffon dans son Histoire naturelle, en adaptant l’adjectif italien campagnoli (qui vivent à la campagne), lui-même dérivé de campagna (campagne) Le mot campagnol n’apparaît qu’assez tardivement dans les dictionnaires. Le Dictionnaire de L’Académie française ne le mentionne qu’au XIXe siècle dans sa 6e édition (1832-1835), le distinguant du mulot et de la souris par sa couleur brune et sa queue courte. On distingue de façon générale les campagnols des autres muridés par leur allure plus trapue, leur queue courte, des yeux et des oreilles peu proéminents.

La différenciation avec les souris ou les mulots se fait par leur couleur généralement brune et leur queue plus courte. Certains auteurs précisent qu’ils ont trois molaires à chaque mâchoire.

Ils mènent généralement une vie souterraine. Certaines espèces sont soumises à des pullulations périodiques qui en font des ennemis redoutés pour l’agriculture.

 

Leurs caractéristiques

Deux campagnols sont présents en région PACA : 

  • Le Campagnol provençal ou Microtus duodecimcostatus sur quasiment l’ensemble du territoire de la région, présent majoritairement en arboriculture, maraichage, safranières et vignes mère de porte-greffe, est un problème en recrudescence. Outre le fait d’affaiblir les cultures, il provoque la mort des jeunes arbres ou plantes.

  • Le Campagnol terrestre (fouisseur) Arvicola terrestris Scherman sur le secteur alpin des Hautes Alpes provoquant des dégâts essentiellement en prairie, il cause de façon cyclique des conséquences graves pour les activités touristiques et agricoles.

La réglementation

La parution au journal officiel de l’arrêté du 14/05/2014 modifie les conditions et l’organisation de la lutte contre les campagnols ainsi que l’utilisation des produits pharmaceutiques.

 Cet arrêté s’appuie sur 3 principaux piliers

  • La mise en place de la SURVEILLANCE en vue d’évaluer l’importance des populations et le niveau de risque

  • La mise en place d’UN CADRE COLLECTIF afin de renforcer l’efficacité et la cohérence des moyens de lutte pouvant être mis en œuvre.

  • UNE LUTTE RAISONNEE organisée autour d’un préalable sur la mise en place de mesures alternatives et la synergie de l’ensemble des stratégies de lutte.

 

La lutte

Pour lutter efficacement contre les campagnols, il est aujourd’hui indispensable pour les exploitants agricoles d’utiliser plusieurs outils de la lutte raisonnée.

L’utilisation seule de la lutte chimique ne permet pas de contrôler à long terme les populations de ce ravageur.

La boîte à outil de la lutte raisonnée/intégrée comprend :

  • Des méthodes indirectes : piégeage des taupes, travail du sol, alternance fauche/pâture, gestion du couvert végétal dans les parcelles et dans les abords, favorisation de la prédation…

  • Des méthodes directes : Piégeages, lutte chimique …

 

Comment réaliser son observation ? 

1- Pour les vergers palissés

  • Selon la surface de la parcellaire, définir plusieurs tronçons fixes d’observation (à réutiliser à chaque comptage) repartis de manière homogène sur tout l’ilot (pas obligatoirement en diagonale de parcelle).

  • Prendre des tronçons de 20 m, chacun constitués de 4 intervalles contigus (5m ou 5 grands pas / intervalle).

  • Noter dans chaque intervalle si présence ou absence d’indices frais de présence de campagnols (galerie, tumuli…).

 

 

Surface de la parcelle ou de l’ilot

 

‹ ou= à 1 ha

› 1 ha à 5 ha

5 à 10 ha

Nbre de trançons à observé

5

10

15

 

2- Pour les prairies et autres cultures

  • Parcourir la parcelle dans le sens de sa plus grande diagonale, en la segmentant en intervalles réguliers de 5mx5m.

  • Sur toute la longueur de la diagonale, observez un intervalle sur deux et notez la présence ou l’absence de rejets frais de campagnols sur l’intervalle, comme dans l’exemple.

En savoir + : Site : le campagnol.fr

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ALERTE

 

 

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