Thaumetopoea pityocampa
La chenille processionnaire du pin est la larve du papillon de nuit Thaumetopoea pityocampa. Les adultes pondent en été des œufs groupés en manchons sur les aiguilles de ses hôtes (principalement des pins). Cinq stades larvaires se succèdent jusqu'à la fin de l'hiver.
Les 4 premiers stades s'abritent dans des pré-nids qu'elles occupent entre chaque déplacement. Elles sortent généralement la nuit pour se nourrir des aiguilles de l’arbre hôte.
En automne, dès les premiers froids, un nid définitif ou nid d'hiver est tissé sur une partie ensoleillée de l'arbre.
A partir de fin janvier en fonction des conditions climatiques, les chenilles quittent le nid et forment une procession pour aller s'enfouir dans le sol. C’est lors de ce déplacement que les risques d’urtications sont accrus. Ensuite les chenilles entrent en nymphose pendant un mois au minimum pour donner le papillon. Ce dernier peut soit émerger la même année si les conditions sont favorables ou bien entrer en diapause renforcée pendant une période qui peut durer 3 années.
Le risque
Le risque d’urtication est fort, il convient d’être vigilant. En effet lors de leur déplacement, les chenilles projettent des poils irritants. Il est ainsi recommandé d’éviter tout contact avec les chenilles et de protéger les populations sensibles et les animaux domestiques.
La lutte
Piégeage des chenilles en procession – Eco piège : Ce type de piège permet la capture des chenilles lorsqu’elles descendent le long du tronc de l’arbre. L’éco piège est donc efficace uniquement s'il est installé avant le début des processions.
Favoriser l’installation de prédateur : La mise en place de nichoirs à mésanges, qui sont des prédateurs naturels très efficaces peut être une solution. Néanmoins, les nichoirs doivent être placés en automne afin de laisser le temps aux oiseaux de s’installer et d’effectuer leur repérage.
Piégeage des papillons mâles : La pose de pièges à phéromone de synthèse vise à attirer les papillons mâles présents sur le secteur pendant l’ensemble de la période de vol, réduisant ainsi les accouplements et le nombre de pontes potentielles. Ce dispositif permet aussi un suivi des populations. Dans notre région, les pièges doivent être installés dans le courant du mois de juin.