CONTEXTE
Le Ragondin (Myocastor coypus) et le Rat musqué (Ondatra zibethicus) ont été introduits volontairement par l’Homme pour l’élevage et la production de fourrure, à la fin du XIXè, début du XXe siècle.
Mais à la suite de la crise économique des années 1930, la valeur de la fourrure est devenue moins attractive et l'élevage des rongeurs a perdu de son intérêt. Ainsi, les derniers individus élevés en captivité ont été relâchés délibérément dans l’environnement.
Ces espèces exotiques envahissantes se sont très bien adaptées aux différents biotopes du territoire français. Nous les observons aussi bien dans les rivières, fleuves, canaux, étangs, mares, ruisseaux, mais aussi plus récemment dans les cultures céréalière et maraîchère, ou encore les parcelles forestières qui peuvent se trouver à plusieurs centaines de mètres du premier point d’eau (notamment dans des anciens terriers de blaireau).
ENJEUX
Enjeux sanitaires :
Les rongeurs sont porteurs et excréteurs de germes pathogènes, notamment le leptospire, qui est transmissible à l'Homme et aux animaux d’élevage via leur urine.
Enjeux environnementaux :
Les rongeurs aquatiques occasionnent des dégâts aux berges en creusant et entretenant leur terrier (ils rejettent chaque année une quantité importante de terre dans la rivière pour l'entretien de leur terrier). Les berges sont fragilisées et risquent d’être emportées lors des crues.
Enjeux économiques :
Les rongeurs aquatiques consomment un large panel de végétaux en bord de berges, l’herbe, le maïs, les céréales et les cultures légumières et peuvent engendrer des pertes de rendement agricole.
STRUCTURES EN CHARGE DE L'ORGANISATION DU DISPOSITIF DE LUTTE COLLECTIVE CONTRE LES RONGEURS AQUATIQUES EN NORMANDIE