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Foire aux questions

 

L’ensemble des informations fournies (période de processions et luttes, arrêtés préfectoraux…) par cette FAQ sont valables pour la région Normandie.

 

Biologie des espèces



Q : A partir de quelle période les chenilles sont-elles urticantes ? 


Les chenilles processionnaires sont urticantes à partir du stade L3 (leur développement sous forme de chenilles passant par 5 stades) et elles restent urticantes jusqu’à leur transformation en chrysalides. La rapidité de développement est dépendante de plusieurs facteurs : alimentation, température, région…
Pour les chenilles processionnaires du chêne, ce stade arrive vers la fin-avril (débourrement des chênes), et jusqu’à début juillet.
Pour les chenilles processionnaires du pin, ce stade arrive vers novembre, et ce jusqu’aux processions (février, mars en général).


ATTENTION : Une fois les chenilles transformées en chrysalides puis en papillons, de nombreux poils urticants restent tout de même présents dans les nids.

 

Q : En combien de temps effectuent-elles leurs processions ? 


Les processions des chenilles processionnaires du pin peuvent durer plusieurs jours pendant lesquels les chenilles cherchent un endroit adéquat où s’enfouir. Cependant il faut considérer que la période d’exposition la plus importante concernant les processionnaires du pin est de janvier à mars (processions au sol).
Les processions de chenilles processionnaires du chêne peuvent être visibles d’avril jusqu’au mois de juillet même si elles ont une activité plutôt nocturne. Elles se déplacent beaucoup entre le nid et les rameaux en procession pour s'alimenter en feuillage sur le même arbre. Des processions au sol sont très rares et observées uniquement en cas de défoliation totale de l’arbre. Les chenilles cherchent ainsi un autre arbre pour s’alimenter.
Dans tous les cas, il convient d’éviter tout contact avec les chenilles processionnaires en particulier avec les enfants et les animaux domestiques dont la curiosité expose au danger d’urtication.

 

Q : Peut-on trouver des chenilles urticantes sur d’autres espèces d’arbres ? 


Les chenilles processionnaires du chêne ne se trouvent que sur les chênes.
Les chenilles processionnaires du pin se trouvent sur les pins (maritime, noir, d’Alep, sylvestre, parasol) et sur les cèdres (de l’Atlas, de l’Himalaya).

 

Q : D’autres espèces de chenilles peuvent-elles induire des risques d’urtications ?


Il existe d’autres espèces de chenilles urticantes en France métropolitaine, tel que le Bombyx cul brun, la Bombyx du pin, la Lithosie quadrille ou la Noctuelle de l’Erable. Ces autres espèces sont beaucoup moins prolifiques actuellement que la processionnaire du pin et la processionnaire du chêne sur le territoire français et il est plus rare d’être en contact avec elles. En Normandie, il n’est pas rare de rencontrer du Bombyx cul brun. En cas de doute sur l’identification d’une chenille, ne pas la toucher et ne pas la tuer.

 

Q : Un pharmacien ou un médecin peut-il me dire à cause de quelle chenille j’ai fait une réaction d’urtication ?


La réaction d’urtication est identique pour toutes les espèces de chenilles, quelle que soit l’espèce. Le fait de consulter un professionnel de santé ne permettra pas l’identification de l’espèce. Afin de savoir quelle est l’espèce responsable, il faut identifier la chenille directement.
À la suite de votre signalement sur le portail national chenille-risque.info, les agents en charge de la coordination de la lutte en région pourront prendre contact avec vous afin de déterminer le type de chenilles présentes.

 

La lutte

 

Q : Quelle est la période la plus propice à la lutte contre les chenilles processionnaires ?


Les périodes de lutte contre les chenilles processionnaires vont dépendre de l’espèce observée, de la localisation et du niveau d’infestation, ainsi que de la saison. 
Ces insectes sont autochtones et donc naturellement présents dans les forêts françaises. Les chenilles font partie de la biodiversité de notre pays et ne doivent pas être éradiquées. Il convient donc de réserver les méthodes de destructions aux nids qui présentent un risque pour la santé humaine.
Pour un accompagnement et des conseils spécifiques à la lutte, contactez FREDON Normandie. 

 

Q : Comment puis-je intervenir de manière préventive contre les chenilles processionnaires ?


La meilleure manière d’intervenir de manière préventive contre les chenilles processionnaires est de favoriser la biodiversité. Il convient d’éviter les plantations d’une espèce unique, en mélangeant les essences d’arbres. Il est également possible de favoriser la présence d’animaux prédateurs, en installant des nichoirs à mésanges et des gîtes pour les chauves-souris.

 

Q : Puis-je enlever les nids de chenilles par mes propres moyens ?


Il est déconseillé aux particuliers de retirer les nids eux-mêmes ; en effet, ces interventions nécessitent d’être équipé de tous les équipements de protection individuelle (gants, masque à filtre, lunettes et combinaison avec capuche étanche) pour se protéger des poils urticants qui peuvent tomber des nids ou être présents dans l’air lors de la manipulation.


Q : Les bandes de glu à poser sur les troncs sont-elles efficaces contre les chenilles processionnaires ?


Pour les chenilles processionnaires du chêne, les bandes de glu sont totalement inefficaces (puisque les chenilles ne descendent pas de l’arbre).
Pour les chenilles processionnaires du pin, les bandes de glu peuvent être efficaces sur une courte période, mais attention car elles ne sont pas sélectives, de plus elles perdront rapidement de leur efficacité en étant exposées aux intempéries. Les pièges à collier sont à privilégier !

 

Q : J’ai des chenilles processionnaires du chêne chaque année malgré la présence de piège à phéromones, que faire ? 


Les pièges à phéromones ne peuvent pas être considérés comme un moyen de lutte.
Pour un accompagnement et des conseils spécifiques à la lutte, contactez FREDON Normandie. 

 

Q : Existe-il des subventions, aides pour l’élimination des nids de chenilles processionnaires ?


L’entretien dont l’échenillage des arbres infestés de nids de chenilles processionnaires est à la charge des propriétaires, locataires, exploitants et gestionnaires des terrains bâtis et non-bâtis sur le domaine privé comme prévu par le règlement sanitaire départemental. Les nids se trouvant sur l’espace public seront gérés par les collectivités territoriales. 
Dans le département de Seine-Maritime, une aide est apportée aux particuliers et aux collectivités par le Conseil Départemental afin de lutter contre les chenilles processionnaires du chêne.
Certaines collectivités locales mettent en place des aides pour lutter contre les chenilles processionnaires, n’hésitez pas à contacter votre mairie ou le référent sanitaire local désigné par la collectivité.

 

Q : Suis-je dans l’obligation de traiter/détruire les nids de chenilles processionnaires ? 


Comme défini par les arrêtés préfectoraux des 5 départements normands en 2023, l’obligation de lutte contre la prolifération des chenilles processionnaires est applicable dans les lieux (et à proximité) où leur présence peut entrainer un impact sur la santé des usagers et des riverains, notamment lorsque ces lieux sont à usage résidentiel ou récréatif et qu’ils accueillent du public.
De plus, ces insectes sont autochtones et donc naturellement présents dans les forêts françaises. Ils font partie de la biodiversité de notre pays et ne doivent pas être éradiqués. Il convient donc de réserver les méthodes de destructions aux nids les plus concernés par une exposition humaine ou animale. 


Q : Comment puis-je reconnaître les chenilles processionnaires ciblées par l’arrêté préfectoral ? Que faire en cas de doute ? 


Effectuez un signalement auprès de la plateforme nationale chenille-risque.info. À la suite de votre signalement, les agents en charge de la coordination de la lutte en région pourront prendre contact avec vous afin de déterminer le type de chenilles présentes.

 

 

 

 

Toutes les informations avec de nombreux outils sur le site national : chenille-risque.info   

 

              Agence régionale de santé Normandie